La tragédie du Lac St-Jean survenue mardi, le 21 janvier dernier, n’est pas sans nous rappeler que la motoneige – bien qu’étant une activité des plus intéressantes – présente tout de même certains dangers.

Voici une liste des principaux points à considérer avant de s’évader en motoneige, points que, malheureusement, la plupart des motoneigistes finiront par négliger avec le temps et l’expérience.

Évitons les engelures et autres pépins en motoneige

Tout d’abord, il faut toujours être adéquatement vêtu et équipé pour faire face à toutes les conditions, soit les changements de température, la durée du trajet, l’état des sentiers, etc.

De se fier exclusivement aux relais de motoneigistes pour se réchauffer n’est pas la meilleure des idées.  On risque de se retrouver devant une pancarte qui indique « fermé ».

Évitons les manœuvres dangereuses en motoneige

En motoneige, il faut toujours respecter les limites de vitesse et garder une distance sécuritaire entre les véhicules.

De circuler à droite en tout temps est aussi le meilleur moyen d’éviter de s’emmêler les skis ou de faire un face à face, surtout dans les courbes.

Rappelons-nous que les réflexes des uns ne sont pas nécessairement les réflexes des autres.  Alors pourquoi défier le destin inutilement?

Évitons les promenades en solo en régions isolées en motoneige

Personne n’est à l’abri d’une panne d’essence, d’un bris mécanique ou même d’un accident et il est facile de s’imaginer dans quel pétrin on risque de se trouver si cela nous arrive dans un sentier peu passant et que nous sommes seuls pour nous porter secours.

Il est donc primordial de toujours fournir notre itinéraire à une tierce personne et, mieux encore, de toujours nous déplacer à deux motoneiges si jamais nous voulons visiter des coins un peu plus isolés.

Attention aux grosses bêtes en motoneige

Ceux qui l’ont vécu savent à quel point il est tout à fait déconcertant de voir bondir un chevreuil devant sa motoneige, c’est pourquoi il faut toujours être vigilant et garder l’œil ouvert.

Les fameux lacs :  sécuritaires ou pas?

Jamais, au grand jamais, il ne faut traverser un lac non balisé et non confirmé comme sécuritaire par une autorité compétente.  Pourquoi?  Parce que les apparences sont souvent trompeuses.

Voici d’ailleurs un petit cours 101 sur la façon dont un lac gèle :

• Le gel arrive souvent par les bords, puis se propage sur l’ensemble du lac en fonction notamment des courants. Par exemple, le gel est souvent plus épais près des bords ou, à l’inverse, la glace risque d’être plus fragile si un ruisseau vient se jeter à proximité.  Ainsi, il est juste de dire qu’il est quasi impossible d’affirmer avec certitude qu’un lac est sans danger.
• Autre point : Il faut attendre plusieurs jours de froid pour qu’un lac gèle et plus un lac est grand et profond, plus il faudra du temps pour que les couches de glace se forment.
• De même, sachez que la chaleur de la journée peut affecter la glace. De ce fait, celle-ci risque d’être beaucoup plus fragile à la fin de la journée.
• La présence de neige sur un lac peut aussi entraîner un réchauffement car elle fait office d’isolant. Ainsi, une glace recouverte de neige est généralement plus fine et plus cassante que celle sans neige.

SI JAMAIS L’INÉVITABLE ARRIVAIT…  Advenant le cas où la glace commence à se rompre sous la motoneige, il ne faut surtout pas vous arrêter.   Le véhicule peut avancer sur l’eau sur une certaine distance si vous gardez votre élan.  Cela peut vous permettre, par exemple, de rejoindre la rive ou une couche de glace plus sûre.

En terminant, si nous tenons toujours à nous déplacer sur un lac, voici un tableau qui fait mention de l’épaisseur de glace recommandée qu’on se déplace à pieds, en motoneige ou en véhicule.  Mais attention, rappelez-nous que la glace peut être très épaisse à un certain endroit et plus fine à un autre.

Jackie Beaudoin, Leclerc Assurances et Services Financiers
Sources:  WikiHow, Société de sauvetage